En ce tout début d’automne, saison ponctuée de journées encore douces mais où la fraîcheur matinale et vespérale nous amènent les premiers refroidissements et rhumes, je vous suggère quelques conseils pour garder sérénité et forme et renforcer votre organisme de façon simple et cependant efficace, à peu de frais.
En médecine traditionnelle chinoise, l’automne est la saison correspondant à l’élément Métal : reflux de la sève qui prépare les végétaux à la période de sommeil qui s’installe doucement : moins de fleurs, plus de fraîcheur, moins d’ardeur, perte en eau, à l’image des feuilles qui sèchent et tombent, les jours raccourcissent, les nuits s’allongent, tout se ralentit. C’est ainsi le moment de préparer nos défenses face à l’hiver et ses rigueurs qui s’annoncent. Cette énergie du Métal correspond au Poumon (auquel on n’oubliera pas d’ajouter le Nez), au Gros Intestin et à la Peau (1).
En quelque sorte, cette énergie nous relie à notre système immunitaire (flore du gros intestin, flore pulmonaire) et à notre cuirasse extérieure, notre peau (flore cutanée), autrement dit à nos défenses intérieures et extérieures. Rappelons-nous que plus de 60 à 70 % de nos cellules immuno-compétentes se situent dans nos intestins et que notre nez est tapissé de poils, chargés de filtrer pathogènes et particules, ainsi que d’un mucus protecteur maintenant une certaine humidité. Il convient donc d’entretenir avec soin, dès à présent, ces lieux si stratégiques. Retrouvez ci-dessous comment prendre soin de l’ensemble de votre appareil respiratoire, de votre peau et de vos intestins grâce à quelques conseils de base.
CONSEILS PRATIQUES DE BASE
1/ NETTOYAGE DU NEZ AVEC DE L'EAU SALÉE GRÂCE À LA TECHNIQUE DU LOTA, FACILITANT LA RESPIRATION ET UNE BONNE IMMUNITÉ :
Cette technique nous vient entre autres d’Inde (appelée jala neti), elle est utilisée en particulier par les yogis, mais elle est aussi pratiquée depuis longtemps en mer par les marins et recommandée par les médecins ORL en Scandinavie. Cette douche nasale (plus efficace que le simple spray nasal d’eau de mer, car elle va plus en profondeur) se pratique à l’aide d’un pot en céramique, le pot neti ou lota. Celui que je vous propose s’appelle le « RhinoHorn », il est moins onéreux et on le trouve facilement dans toutes les pharmacies à un prix très raisonnable (11,50 euros). Un pot en céramique se trouve environ entre 35 et 45 euros). Fabriqué en Norvège, le RhinoHorn est incassable, en plastique dur sans BPA, recyclable, écologique (PEHD). A nettoyer régulièrement avec de l’eau tiède vinaigrée. Infos sur le RhinoHorn ICI.
Comment s'en sert-on ? Pour 300 ml d’eau tiède à 33-34° (vérifier avec le doigt), ajoutez 1/2 cuillère à café ou 1 dosette de sel marin non raffiné (fleur de sel) + 1/2 cuillère à café de nigari (chlorure de magnésium naturel, en magasin bio). Mélangez avec une cuiller en bois ou en plastique (jamais de métal) avant de procéder au nettoyage de vos narines, comme dans la démonstration ICI. Pensez à bien vous moucher après et à bien évacuer le reste d’eau de vos narines. Puis graissez légèrement l'intérieur à l'aide de votre petit doigt avec un peu d’huile de coco ou d’huile végétale comme celle de jojoba, de sésame ou du ghee (comme dans la vidéo). Prenez ce que vous aimez, du moment que c’est pur et naturel. Cela permet de garder cette zone légèrement lubrifiée.
La douche nasale est préventive : elle évite l’installation d’un terrain sujet aux rhinites ou aux sinusites et limite les surinfections au cours d’un rhume. Elle permet un nettoyage parfait de vos narines, de vos sinus, en les débarrassant des déchets et du mucus en trop qui les encombrent. En cas d'allergies ou de rhinites, votre respiration s'en trouve libérée, car cela débouche le nez en douceur. En drainant ainsi cette zone, on en diminue la congestion et cela évite l’accumulation de bactéries en préservant la flore ORL. En fait, elle agit sur toute cette sphère dont les yeux et les glandes lacrymales, les oreilles, les acouphènes…) et vous soulage sans effets indésirables (au début, vous ressentirez peut-être quelques picotements du nez et des yeux, mais ce sera temporaire).
Les poils et le mucus qui tapissent nos cavités nasales fonctionnent comme un filtre. On pourrait comparer ce système de filtration aux filtres d'une climatisation : pour maintenir le niveau de sécurité de l'air respiré, il faut nettoyer le système de filtration et l'entretenir par des contrôles réguliers. Le lota ne fait ni plus ni moins que la même chose avec notre système respiratoire : en éliminant tout ce qui est indésirable, il assainit nos filtres. La douche nasale, en améliorant la réponse immunitaire, vous permet de passer un hiver plus serein et d’empêcher certains épisodes épuisants de rhumes ou de migraines. Vous pouvez le pratiquer 2 fois par jour, lorsque vous en ressentez le besoin, ou juste 2 à 3 fois par semaine en préventif ou avant un examen invasif. Attention par contre aux gouttes vendues en vente libre pour déboucher le nez ! Otrivine, Nesivine, Dexarhinospray, Sofrasolone, etc (voir ici en fin d'article). Elles soulagent l’obstruction nasale rapidement, mais elles sont addictives, car elles apportent un soulagement rapide mais avec des effets négatifs. La perte d’efficacité du vasoconstricteur contenu dedans est rapide, on a alors tendance à en mettre plus. Au-delà de 2 à 3 semaines, le patient souffre déjà de rhinite médicamenteuse ! Avec l'eau salée et le RhinoHorn, aucun effet secondaire de cette sorte n'est à craindre. 2/ INHALATION SÈCHE : Il peut aussi être intéressant d’introduire très légèrement un coton-tige imbibé d’un mélange d’huile végétale et d’huiles essentielles anti-virales et de s’en badigeonner délicatement l’intérieur des narines. A cet effet, préparez un petit flacon opaque de 5 ml en le remplissant d’huile de sésame ou de jojoba et ajoutez-y juste 5 gouttes d’HE de ravintsara (cinnamomum camphora) + 3 gouttes d’HE de laurier noble (laurus nobilis), pas plus, et vous trempez votre embout de coton-tige dedans. On peut aussi acheter des aroma-sticks pour pratiquer l’inhalation sèche en déposant 2 à 3 gouttes de ces huiles essentielles pures sur la mèche du stick ou sur un mouchoir tout simplement (moins cher de le faire soi-même). A SAVOIR : en olfaction, attention aux personnes asthmatiques ou souffrant d'allergies respiratoires et aux enfants en-dessous de 10 ans. VOIR PRÉCAUTIONS D'USAGE DES HUILES ESSENTIELLES ICI.
3 / RESPIRATION ET EXPIRATION NASALE AVANT TOUT POUR UN MEILLEUR APPORT EN OXYGÈNE !
Physiologiquement, la bouche est surtout faite pour manger et parler, pas pour respirer. En effet, en respirant par le nez notre corps sécrète de l’oxyde nitrique (NO) ce qui permet une meilleure assimilation de l’oxygène dans l’organisme et permet au sang de mieux irriguer le cerveau et toutes les parties de notre corps (2). Une bonne circulation sanguine vous assure aussi une plus efficace diffusion de la chaleur corporelle jusqu’au bout des mains et des pieds, souvent froids en hiver.
- Assis confortablement, au calme, apprenez à vous détendre par des respirations nasales alternées sur 5 minutes 2 à 3 fois par jour, comme dans la démonstration ICI. - Marcher au grand air, dans un parc ou en pleine nature, quotidiennement, au moins 30 à 40 mn par jour ou le plus souvent possible, ne pourra vous faire que le plus grand bien et booster votre moral en cette saison moins lumineuse.
4/ SOIN DE LA PEAU : HAMMAM FACIAL ET FRICTIONS SÈCHES DE LA PEAU :
- FUMIGATION : on fait bouillir de l’eau et on y verse 2 gouttes de chacune des HE ci-dessus : lavande vraie, bois de Hô (comparable à l’HE de bois de rose qui est protégée dorénavant pour éviter qu’elle ne disparaisse), eucalyptus radié et tea-tree ou arbre à thé. Propriétés HE :
• Lavande vraie (lavandula augustifolia) : calmante, regénérante cellulaire (eczéma, prurit), anti-inflammatoire.
• Bois de Hô (cinnamomum camphora Ct linalol) ou Bois de Rose (aniba rosaeodora) : anti-bactérienne, anti-virale (eczéma, anti-âge, affections ORL et broncho-pulmonaires), antifongique, stimulante.
• Eucalyptus radié (eucalyptus radiata) : antiseptique respiratoire de la voie haute, pulmonaire, assainissante, anti-spasmodique (toux).
• Tea-tree ou arbre à thé (melaleuca alternifolia) : anti-infectieuse à large spectre (mycoses cutanées, infections ORL), immuno-stimulante. A SAVOIR : Ces huiles essentielles proposées sont sûres et à la dose donnée, elles ne sont pas dangereuses, cependant je réitère mon message de prudence aux personnes asthmatiques ou souffrant d'allergies respiratoires et aux enfants en-dessous de 10 ans. VOIR PRÉCAUTION D'USAGE DES HUILES ESSENTIELLES ICI.
- BROSSAGE À SEC :
Dans la douce chaleur de votre salle de bain, il est un rituel qui procure soit une profonde détente si pratiqué le soir, soit une saine stimulation si pratiqué le matin : c’est le brossage à sec. Il suffit de se munir d’une brosse spécifique en fibres naturelles (avec, si possible, un manche long pour les zones plus difficiles d'accès), pour se brosser doucement le corps entier sur peau non humide, à sec, en partant du bas vers le haut. La durée peut aller de 5 à 10 mn par jour, avant la douche. Il existe aussi une brosse plus douce pour le visage. Je vous ai fais une petite sélection de qualité :
- Brosse ionique avec fils de cuivre fins et crin pur pour le corps (accélère le transport d'oxygène vers les cellules) ou ICI.
- Brosse ionique douce avec fils de cuivre et crin pur pour le visage ou sans cuivre (en crin de cheval) ICI ou en poils de chèvre ICI.
- Brosse corps sans cuivre (poils sanglier) (ou brosse vegan en fibres de cactus) ou ICI en fibres d'agave et crin.
En fait, la brosse suit la trajectoire de la lymphe de la pointe des pieds jusqu'au cou en passant par les aisselles, les plis inguinaux et ceux des genoux. Et qui dit lymphe dit élimination et immunité puisque celle-ci constitue avec ses ganglions un des organes les plus importants de notre système de défense, elle nettoie et draine nos déchets cellulaires, nos toxines, mais transporte aussi des nutriments (vitamines, sels minéraux, hormones...), et aux abords des ganglions lymphatiques, les lymphocytes, ces globules blancs chargés d'éliminer certains microbes sont là pour veiller au grain en cas d'infection, et tout cela en circulant à un rythme très lent (4mm/seconde). Ce liquide est considéré comme le plus noble de notre corps avec le liquide céphalo-rachidien. La lymphe est constituée d’eau à 96 % et représente 15 % de notre poids corporel avec un volume plus important que le sang. Par exemple, pour un adulte de corpulence moyenne, on trouve 5 à 6 litres de sang, mais jusqu'à 8 litres de lymphe ! C’est dire toute son importance ! Telle la sève d'un arbre, la lymphe se déplace de bas en haut et, comme nous l'avons vu, très lentement (là où le sang met 1 minute pour faire le tour de notre corps, la lymphe met environ 2 heures pour remonter des pieds au thorax). Elle doit donc lutter contre la pesanteur dans un parcours souvent laborieux. Elle ne dispose pas d'une pompe et se débrouille seule pour accomplir son job. Sa seule et unique aide lui vient du diaphragme. Ce dernier, par le jeu de nos expirations et de nos inspirations, crée une dépression (à l'inspiration) et une aspiration (à l'expiration), ce qui attire la lymphe vers le haut. Il existe ensuite un jeu de clapets dans les canaux lymphatiques qui l'empêche de refluer. Voyez comme notre corps est bien fait, c'est une merveille de perfection ! A nous donc de l'aider dans son oeuvre quotidienne. Car à la moindre fatigue ou contrariété, en cas de sédentarité, de manque d'exercice physique, elle va voir ses capacités réduire : elle deviendra plus épaisse, se chargeant de davantage de toxines, et s'en trouvera encore plus ralentie. D'où la nécessité d'améliorer notre respiration, de gérer notre stress, de manger plus sain et de faire de l'exercice régulièrement, de bouger... et de nous brosser !
Ainsi, avec un simple brossage de votre peau et un temps assez court consacré à sa pratique (1 à 2 fois par jour) vous pouvez entretenir votre santé, jouer sur l’efficacité de votre immunité, favoriser et stimuler une bonne circulation de vos fluides corporels (lymphe et sang) et contribuer au nettoyage actif de tout votre corps ! La peau étant un émonctoire secondaire qui soutient le travail du foie (traitement des déchets colloïdaux, gras, comme le mucus des bronches ou du nez ou les boutons véhiculés par les glandes sébacées) et des reins (traitement des déchets cristalloïdaux ou acides et véhiculés aussi sous forme de sueur par les glandes sudoripares), cette pratique est donc une manière de donner un coup de pouce salutaire à nos deux principaux émonctoires. Nettoyer la peau de cette façon va booster indirectement votre immunité et nettoyer votre peau en profondeur en la rendant jour après jour toujours plus douce et propre naturellement. Plus efficace qu’un gommage pour éliminer vos cellules mortes, je rappelle que la peau se regénère tous les 21 à 28 jours et c’est exactement le temps moyen nécessaire pour ancrer une bonne habitude. En prime, vous y gagnerez des tissus bien plus toniques, une sensation de légèreté et avec de la persévérance une diminution de cellulite combinée à une alimentation saine et à des exercices physiques adaptés. Les seules contre-indications sont en cas d’états infectieux, en cas d’hypertension, de phlébites, de problèmes cardiaques importants, puisque cette pratique sollicite le système cardio-vasculaire et lymphatique.
5 / NETTOYAGE ÉMOTIONNEL :
Et si le vague à l’âme pointait soudain le bout de son nez (je rappelle qu'en médecine chinoise l’émotion lié à l'élément Métal est la tristesse), pensez fleurs de Bach : Charme (Hornbeam), Gentiane (Gentian), Moutarde (Mustard), Olivier (Olive), Orme (Elm)…. sauront vous faire relativiser et vous remonter le moral, vous faire voir le verre à demi-plein plutôt qu'à moitié vide et le bon côté des choses.
6/ UNE ALIMENTATION SIMPLIFIÉE ET NATURELLE POUR DES INTESTINS PLUS SEREINS :
Une alimentation saine c’est avant tout :
- La diminution voire la suppression des aliments ultra-transformés (laissez de côté les produits industriels tout-prêts),
- De bonnes graisses mono et polyinsaturées (acides gras essentiels) avec un bon ratio omega-6/omega-3 (huile colza, noix) : de nos jours, la plupart des gens consomment 20 fois plus d’acides gras Omega-6 (huile de tournesol, maïs, pépins de raisins, soja, carthame...) que d'Omega-3 ! Le bon rapport serait de se rapprocher d’un rapport entre 4 « Omega-6 » pour 1 « Omega-3 » jusqu’à un ratio de 1 pour 1. L’huile de colza est l’huile qui contient le meilleur ratio, avec l'huile de noix, mais cette dernière est chère. Il convient de comprendre qu'il ne faut pas supprimer, mais diminuer les omega-6 pour avoir un bon ratio en augmentant les omega-3 ! Nuance. Omega-6 : huile tournesol, sésame, colza, noix, courge et leurs grains, noisettes.
Omega-3 : d'origine végétale : huile lin, cameline, chanvre, colza, noix, graines de chia, ainsi que les légumes comme la mâche, le pourpier, les épinards, la luzerne (graines germées alfalfa). D'origine animale : les œufs (le jaune, à la coque) de poules nourries avec de l’herbe en liberté et les poissons gras comme le foie de morue, le maquereau, les sardines à l'huile d'olive, le hareng, le saumon.
Omega-9 : huile d’olive, huile de noisette.
Je précise qu'une bonne huile est une huile biologique obtenue par 1ère pression à froid et en bouteille de verre opaque. Supprimez toutes ces huiles raffinées en bouteilles plastiques (Lesieur, Frial, etc), qui ont été raffinées et ne contiennent plus aucune substance nutritive et ces margarines hydrogénées qui sont des gras trans nocifs pour votre organisme. De tous les acides gras mono et polyinsaturés que je conseille d'utiliser ici, seule l'huile d'olive peut être chauffée. Les autres se consomment crues.
- Augmentez votre ration de légumes et de fruits et baissez celle des céréales raffinées (diminuer notamment aussi le pain blanc, les pizzas toutes prêtes, les sandwichs, les viennoiseries... les pâtisseries industrielles), - Commencez à diminuer le sucre (surtout le blanc et le roux coloré du supermarché qui est le même mais avec ajout de caramel !), bien plus nocif que les graisses, le sucre sous toutes ses formes (il est partout même dans les plats salés) est une drogue vraiment très dure !
- Privilégiez de bonnes protéines animales et végétales (viandes blanches, poissons, œufs, légumineuses, algues),
- Hydratez-vous correctement avec de l’eau filtrée ou peu minéralisée, - Ne lésinez pas sur les tisanes drainantes, reminéralisantes, adoucissantes, digestives : guimauve, thym, romarin, desmodium, bardane, ortie, prêle, menthe poivrée, anis, fenouil, verveine… accompagnées d’un peu de miel d’eucalyptus ou de romarin.
- Intéressez-vous aux légumes lacto-fermentés, au kéfir ou kombucha maison en mettant à profit cet hiver pour remplir vos étagères de bocaux et bouteilles qui apporteront les probiotiques naturels nécessaires à votre flore intestinale.
Vous voyez donc qu'il suffit de peu pour prendre soin de soi, juste d'un peu de motivation pour consacrer ce temps nécessaire à votre bien-être. Boostez votre immunité ne requiert pas forcément de faire des dépenses faramineuses en compléments, si l'on a pas de problèmes de santé particuliers. Au bout de quelques semaines, ces quelques habitudes viendront s'ancrer dans votre quotidien et vous passerez un hiver plus fringant(e) que jamais, avec un moral au beau fixe ! 7/ UNE COMPLÉMENTATION INDIVIDUALISÉE ET BIEN CHOISIE :
En cette période particulière où un nouveau virus monopolise toute l'actualité depuis le début de l'année 2020 et fait peser un climat des plus anxiogènes sur la planète entière, il est tout de même bien regrettable de ne jamais entendre aucun médecin, invité dans les médias, parler de prévention, ce qui serait bien plus positif et constructif. Il existe des tas de compléments nutritionnels qui peuvent changer la donne et offrir une meilleure sécurité à tous, et seuls certains milieux alternatifs vont communiquer là-dessus et en faire la promotion ! La majorité n'en a hélas aucune connaissance et passe à côté. Certaines plantes, comme le cassis, le sureau, et plein d'autres, sous des formes pures comme les extraits standardisés, les macérats-mères gycérinés (gemmothérapie), les teintures-mères, les extraits secs, etc, seraient utiles, des compléments tels la vitamine C naturelle, les vitamines B, E, A, et surtout la vitamine D ainsi que les omegas 3, la quercétine, les minéraux tels le zinc (fondamental), le sélénium (incontournable) et le magnésium, ont un rôle de première importance à jouer dans l'immunité et sa régulation. ET PERSONNE N'EN PARLE ! Cela pourrait pourtant épargner bien du tracas et des souffrances inutiles à bien du monde. Ma ligne de conduite personnelle est de ne citer aucune marque, aucun labo en général, aucun produit en particulier (le sujet est trop vaste). Dans ce domaine, faire de la publicité à un produit devrait faire l'objet d'un article entier et non exhaustif sur ses bienfaits pour en définir tous les avantages et les contre-indications éventuelles. Ce qui est impossible dans un article généraliste. Il convient donc si l'on veut avoir des conseils sûrs, avisés et précis d'avoir recours à un professionnel du bien-être pour vous donner des conseils personnalisés qui auront un réel impact sur votre mieux-être et en matière préventive et vous éviteront des dépenses supplémentaires et improductives.
> Petite aparté sur les recommandations de compléments alimentaires : Je ne ferais donc pas comme certain(e)s qui suggèrent des complexes de plantes, des produits nutritionnels et des labos etc... pour passer un hiver à l'abri des maladies saisonnières.
Par exemple, je vois souvent passer l'échinacée en conseil, et malgré son succès et ses bienfaits ce n'est pourtant pas une plante qu'il faut prendre à la légère, à tort et à travers. Cette dernière stimule en effet votre immunité de manière positive dans un premier temps, mais si elle est prise trop longtemps, tous les jours, elle fait l'inverse : elle produit des messagers chimiques, dont l'interleukine 6, qui, si elle est surstimulée favorise une cascade de réponses inflammatoires. Certains virus vont même utiliser l'IL6 pour se reproduire (3). Elle est donc contre-indiquée aux personnes atteintes de maladies auto-immunes et sous-immunosuppresseurs, aux personnes sujettes à certaines allergies (notamment aux astéracées), ou atteintes d'hémochromatose ou prenant des produits hépatotoxiques (4). Et pour les autres, il ne faut l'utiliser que le temps d'un épisode grippal (viral) pour faire démarrer le système immunitaire. Ensuite, on l'arrête. Donc pas plus d'une à deux semaines, par précaution. Ainsi, chacun étant différent et n'ayant pas les mêmes antécédents, les recommandations ne peuvent être données qu'à titre individuel, de façon personnalisée. Les plantes et les huiles essentielles et même les bons compléments naturels sont actifs, et s'ils permettent d'avoir des résultats "en douceur", ces remèdes naturels sont tout sauf doux (et certains contiennent des additifs selon les labos dont on peut se passer), surtout lorsqu'on ne connaît pas l'historique de la personne à qui on les conseille et de surcroît lorsqu'on les propose sans en donner les contre-indications. Au mieux, on lui fait dépenser son argent pour quelque chose qui ne lui convient pas et elle n'en tirera aucun bénéfice, au pire cela peut trop stimuler son immunité et intensifier une inflammation sous-jacente... le meilleur moyen de discréditer certaines médecines complémentaires. Sylvie Boizet - Naturopathe Sources :
(1) Le guide du bien-être selon la médecine chinoise, Yves Requéna et Marie Borrel, 2000, Ed. Trédaniel (2) Le prix Nobel 1998 a été attribué à Louis J. Ignarro, conjointement à Robert R. Furchgott et Ferid Murad, pour leurs travaux, effectués lors des années 1970 et 1980, qui ont permis de montrer le rôle majeur joué par l’oxyde nitrique en physiologie cardiovasculaire. Importance de respirer par le nez, la méthode Buteyko ICI. (3) Un système immunitaire en santé, de Lorna R. Vanderhaeghe, 2004, Editions AdA Inc.
(4) Infos sur l'échinacée sur Althea Provence + sur laboratoire LPEV.
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