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LES DIFFÉRENTES RÉPONSES IMMUNITAIRES CONNUES. IMMUNITÉ - Partie 3

Dernière mise à jour : 1 avr. 2023

➡️ Il existe 2 types d’immunité :

Immunité innée non spécifique : L’immunité innée, naturelle, défense non spécifique, dépourvue de mémoire, constitue la 1ère ligne de défense lors d’une infection (celle qui prédomine à la naissance également, et agit en 4 jours). Pour y parvenir, elle dispose de plusieurs moyens : - la barrière naturelle de la peau et des muqueuses - Des cellules comprenant les macrophages entre autres et agissant par phagocytose, en détruisant les corps étrangers. - Et si cela ne suffit pas, elle déclenche une réaction inflammatoire pour activer la production de cytokines (1) anti-inflammatoires. Mais si le problème persiste, l’immunité adaptative va prendre le relais. Immunité adaptative (acquise) spécifique : Elle comporte deux voies spécifiques possibles qui, elle, va DÉVELOPPER UNE MÉMOIRE : - La voie Th1 (voie cellulaire) s’attaque aux antigènes pathogènes intra-cellulaires. Elle repose sur l’activité des lymphocytes T cytotoxiques (T8 ou CD8) et des lymphocytes T suppresseurs et favorise l’immunité active cellulaire entre organisme et milieu extérieur, lutte contre les infections des muqueuses, de la peau et des cellules internes, barrière très efficace contre les invasions pathogènes et détruisent les cellules infectées et les cellules cancéreuses. - La voie Th2 (voie humorale - concernant les fluides du corps) combat les antigènes extra-cellulaires. Elle repose principalement sur l’activité des lymphocytes B, aidés des lymphocytes T helper (T4 ou CD4) (2), mais plus précisément sur l’activité des lymphocytes B qui vont sécréter des interleukines (3) permettant la production et la synthèse d’anticorps (4) (entre autres : IgE impliqués dans les phénomènes allergiques à effet immédiat ou IgG que l’on retrouve en grande quantité dans les cas d’intolérance alimentaire à effet retardé). ✔️ A SAVOIR : pour un système immunitaire opérationnel qui réponde efficacement à toutes les éventualités, il faut que le nombre des cellules de la voie Th1 et de la voie Th2 soit bien équilibré, que la balance ne penche ni dans un sens ni dans un autre. ➡️ Autres moyens de défense du système immunitaire : - La voie Th17 : Une troisième classe de lymphocytes T helper, découverte plus récemment, et qui a permis un nouvel éclairage sur les maladies infectieuses auto-immunes. En effet, les lymphocytes Th17 ont un rôle important et parfois déterminant dans la mise en place d’une réponse immune protectrice lors d’infections bactériennes et fongiques. Au cours de certaines mycoses, ils vont produire des cytokines pro-inflammatoires et recruter des globules blancs sur le lieu de l’infection. Ils sont également responsables des troubles immunitaires rencontrés dans certaines maladies auto-immunes qui étaient auparavant associées à une réponse de type Th1 excessive. Si cette voie est sur-sollicitée, elle va créer une inflammation générale qui va perturber toute notre immunité. Produit principalement les interleukines 17, 21, 22. - Les cellules Treg (T régulatrices) : Elles aussi, découvertes plus récemment, ont un rôle immuno-suppresseur et équilibrent les 3 voies Th1, Th2 et Th17. - Les cellules naturelles tueuses (NK comme Natural Killer) : Ce sont des lymphocytes plus volumineux que les autres détruisant les cellules tumorales ou les cellules infectées par un virus. Ces cellules sont capables de tuer les agresseurs sans distinction entre eux, un peu comme le feraient des mines flottantes qui explosent dès qu’elles rencontrent un navire quel qu’il soit. Elles seront aidés par les lymphocytes T4 grâce aux interleukines que ceux-ci fabriquent. Elles sont présentes dans la rate, les ganglions lymphatiques, la moelle osseuse et le sang. Elles libèrent de l'interféron gamma. - Les cellules M (Microfold) : Situées au niveau des plaques de Peyer (5) dans le tissu lymphoïde que l’on appelle GALT (Gut Associated Lymphoid Tissue) qui tapisse la face interne de la muqueuse intestinale. Ces cellules immunitaires aident à l’homéostasie digestive et sont spécialisées dans l’endocytose des antigènes et des micro-organismes de la lumière intestinale (elles jouent le rôle de cellule présentatrice d’antigènes) qu’elles présentent aux cellules dendritiques, qui à leur tour les présenteront aux lymphocytes B ou T. Ces cellules pourraient également être utilisées comme porte d’entrée par des pathogènes comme le Candida albicans, Yersinia enterocolitica, Shigella dysenteriae, Escherichia coli, pour traverser la barrière épithéliale intestinale. Mais la muqueuse va alors sécréter des IgA sécrétoires pour se protéger. Les IgA se lient aux antigènes proches de la muqueuse intestinale et empêchent ceux-ci d’agresser les entérocytes. Ce sont des immunoglobulines (6) spécialisées dans la protection de la muqueuse intestinale qui empêchant les entrées microbiennes et rejettent les intrus trop habiles (7). Ils forment comme un tapis à la surface de la muqueuse afin de bloquer ces antigènes. Des études (8) ont montré que lorsque la flore intestinale était mal en point, le nombre de cellules produisant des IgA sécrétoires chute de façon spectaculaire. Par conséquent, leur absence ne permet plus à la barrière intestinale de bien se défendre contre les pathogènes. La muqueuse est donc sans protection et cette situation concourt aussi à une perméabilité intestinale excessive qu'il faudra réparer.

> Un microbiote en mauvais état entraîne donc une cascade de désagréments et laisse la porte ouverte à toute une flore opportuniste qui sème durablement le trouble au sein de notre système immunitaire, qui, je vous le rappelle est un acteur majeur de notre système de défense (80 % de nos cellules immunitaires siègent dans notre paroi intestinale, à l’intérieur du tissu lymphoïde, ces fameuses cellules M dont je parlais plus haut). PETITE APARTÉ SUR LA MATURITÉ DU SYSTÈME IMMUNITAIRE DE L'ENFANT : Comme je le disais en partie 2, c’est au contact de son environnement et des autres êtres vivants que l'enfant va développer, maturer son système de régulation interne (considéré comme mature vers l’âge de 18-24 mois en règle générale, lorsque l'enfant est confronté de façon intense et normale à des micro-organismes divers et variés, des bactéries, des virus, etc). A sa naissance, c'est la voie TH2 qui sera prédominante et il devra stimuler la voie TH1 par des infections répétées (les fameuses rhino-pharyngites de notre enfance). Ce n'est que vers l'âge de 2 ans que ces deux voies seront à l'équilibre. Mais chez les enfants d'aujourd'hui, on constate que cette maturité arrive de plus en plus tardivement (autour de 7 voire 12 ans !). Les causes en sont la survaccination et une aseptie trop importante. Des études ont mis cet état de fait en évidence (9) : les enfants exposés la 1ère année de leur vie à la présence d'animaux sont beaucoup plus solides et bien moins susceptibles de développer des allergies et/ou de l'asthme s'ils sont exposés à un environnement bactérien intense (les animaux sont porteurs de bactéries qui circulent au sol, sur eux, et qui sont échangées avec les membres du foyer au cours des séances de jeux et de câlins. Idem pour ceux qui vivent dans une ferme par exemple).


Nous confronter à notre environnement nous permet d'éduquer notre système immunitaire ou identitaire. C'est la base d'une bonne immunité. Et ce n'est certainement pas en enfermant les gens ou en les obligeant au port d'un masque en intérieur et extérieur en permanence qu'on les protègera, bien au contraire : cela ne pourra que contribuer à atrophier, endormir nos capacités de défense, à les désorganiser et nous aurons par voie de conséquence un pic d'accidents respiratoires plus élevés, d'allergies en hausse et une montée en flèche de la prise d'anti-dépresseurs et de paracétamol contre le mal de tête, ce qui serait dommageable pour le foie à la longue si pris en trop grosse dose et régulièrement !

CONCLUSION : Voici donc un tout tout petit aperçu des compétences de notre système immunitaire, que l'on pourrait aussi appeler système identitaire et de régulation. Croyez-vous vraiment encore qu'il serait suffisamment incompétent dans la protection et l'équilibre de votre santé et de votre bien-être pour nécessiter l'ajout de relais synthétiques qu'il ne reconnaîtra pas et de surcroît additionnés de molécules extrêmement nocives pour votre intégrité physique, je veux bien entendu parler des vaccins non nécessaires et administrés trop tôt et en trop grand nombre contenant de l'aluminium, des cellules embryonnaires humaines, des nanoparticules et j'en passe ? Le sujet de l'immunité est vaste et regroupe une diversité de composantes : alimentation, notion de terrain, hyperperméabilité intestinale, dysbiose (déséquilibre du microbiote), système nerveux autonome, etc

Mais d'ores et déjà, vous avez une partie des cartes en main pour vous rendre compte et surtout admirer la perfection de votre propre corps et de l'intérêt d'en prendre le plus grand soin, en évitant de détraquer, fragiliser, désorganiser durablement un si bel ensemble sophistiqué à souhait ! Sylvie Boizet - Naturopathe

Explications et sources : (1) Substances produites par les cellules immunitaires et qui interviennent dans l’immunité innée et dans la régulation des différentes étapes de l’immunité adaptative. (2) Helper comme « auxiliaire » ou « aide » en français. Leur rôle est de fabriquer des protéines appelées interleukines ou cytokines, dont l’action consiste à aider les cellules de l’immunité à détruire les antigènes étrangers. (3) Groupe de cytokines qui regroupent aussi, entre autres les interférons, les TNF (Tumor Necrosis Factor)... (4) Substances émises principalement par les cellules immunitaires dans l’immunité innée et la réponse immunitaire adaptative. (5) Les plaques de Peyer sont une structure constituée de follicules lymphoïdes située dans la muqueuse de la partie terminale de l’iléon. (6) Les immunoglobulines sont des anticorps. Il existe 5 grandes classes : les IgM produites lors de la 1ère rencontre avec un antigène, les IgG, les plus abondants dans le sang, les IgA essentiellement au niveau des muqueuses (intestin, poumons, salive), les IgD sont des récepteurs des lymphocytes B, les IgE rencontrées dans les allergies. (7) NAGLER-ANDERSON, C., Man the barrier ! Strategic defences in the intestinal mucosa, Nat Rev Immunol, 2001. 1(1) : P. 59-67. Voir livre du Dr Mouton, Ecosystème Intestinal. (8) GAPS, Le syndrome entéro-psychologique, du Dr Natacha Campbell-McBride, 2011 - page 50. (9) Expsosure to Dogs and Cats in the First Year of Life and Risk of Allergic Sensitization at 6 to 7 Years of Age, 2002. Ownby, Cole Johnson, Peterson. > Exposure to Farming Environments in Childhood and Asthma and Wheeze in Rural Populations : A systematic Review with Meta-Analysis, 2012. Genuneit.





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