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LE SYSTÈME IMMUNITAIRE GARANT DE NOTRE SANTÉ. IMMUNITÉ - Partie 2

Dernière mise à jour : 1 avr. 2023


Tout notre corps fonctionne de façon harmonieuse grâce à un gardien permanent indispensable : notre système de régulation qui veille à nous maintenir en bonne santé, c’est ce que l’on appelle communément notre système immunitaire. Il permet au corps de se protéger, de s’adapter et de faire le tri en sélectionnant ce dont il a besoin. Il joue donc un rôle crucial dans notre survie. Son mode de fonctionnement extrêmement sophistiqué a permis aux Homo sapiens que nous sommes de nous préserver de l’extinction depuis des milliers d’années : nous sommes bel et bien toujours là, 200 000 ans après. Cela n’a été rendu possible que pour une seule raison : notre organisme et notre environnement sont en perpétuelle communication et ce dès notre naissance, à la sortie du ventre de notre mère. D’où l’importance capitale de ne surtout pas nous isoler de notre environnement par des moyens de distanciation et d’aseptie absolus, car l’équilibre serait alors rompu.


En effet, à sa naissance, un enfant possède un système immunitaire encore immature, il sera protégé pendant les premiers de sa vie par les immunoglobulines G (IGG) de sa mère transmis au cours de la grossesse puis au travers du lait de celle-ci, s’il est allaité, par les immunoglobulines E (IGE) qui le protègent contre les infections. C’est au contact de son environnement et des autres êtres vivants qu’il va développer, maturer son système de régulation interne qui sera considéré comme mature vers l’âge de 18-24 mois en moyenne. Mais j’y reviendrais dans la partie 3.


Pour faire une comparaison, le rôle de notre système de régulation peut être comparé à celui d’une armée toujours en état de veille, en permanence opérationnelle pour être capable d’identifier de façon fiable, à tout moment, les éléments pathogènes et les éléments amis qui se trouvent sur le terrain. Un organisme sain doit donc savoir faire la différence entre le « soi » et le « non soi », afin d’avoir une réaction immunitaire appropriée dirigée contre des molécules étrangères que l’on appelle « antigènes ». Au fur et à mesure qu’il rencontrera ces molécules, il produira des anticorps et développera sa résistance, sa mémoire.


Parmi les principaux éléments de défense dont il dispose se trouvent les lymphocytes B et T (1) (des globules blancs). Ces cellules immuno-compétentes sont véhiculées soit par la lymphe, à travers le réseau lymphatique et ganglionnaire, soit par le sang, à travers les artères, veines et capillaires. Ceci permet à notre système de régulation interne d’être présent partout, d’aller visiter en permanence tous les organes, et de se rendre rapidement sur une zone fragilisée (infection locale par exemple) en cas d’agression.


Pour ce faire, la communication entre les cellules des différents organes est fondamentale. Elle s’effectue grâce à des messagers que l’on appelle des cytokines, des protéines sécrétées par les cellules. Ce langage intercellulaire permet aux lymphocytes d’échanger des informations avec les cellules de tous les organes afin d’identifier et détruire les organismes nocifs.


Comme vous le voyez, ce système immunitaire est donc très actif et agit en permanence pour maintenir la vie.


A l’inverse, lorsque les mécanismes de défense s’emballent et se dérèglent pour différentes causes (stress souvent, alimentation dénaturée et industrielle, sédentarité… émotions et pensées négatives), il est dépassé et ne peut plus remplir correctement son rôle protecteur. C’est alors que s’installe la maladie sous différentes formes. Dans les cas d’infection, il aura affaire à des virus, des bactéries, des parasites, des levures fongiques en sur-nombre. S’il a été sur-sollicité, cela peut aboutir à un état de tolérance excessive de sa part, ce qui favorisera l’apparition des cancers (au lieu de détruire les cellules cancéreuses il va les tolérer, les laisser proliférer).


Et lorsque le système immunitaire ne reconnaît plus ses propres cellules, c’est l’apparition de maladies auto-immunes et/ou de réactions allergiques. Ce phénomène est due au retournement du système immunitaire contre l’organisme qu’il est normalement chargé de défendre : le corps s’attaque à ses propres cellules par la production d’auto-anticorps qui vont attaquer les cellules du « soi ». Ces mécanismes de l’auto-immunité sont très complexes. Ils sont de plus en plus fréquents et en augmentation constante, les causes sont multi-factorielles : pollution de toutes sortes (pesticides, tabac, intoxication aux métaux lourds, alimentation ultra-transformée d'où intolérances alimentaires, contraception, antibiotiques, vaccinations trop précoces, ondes électro-magnétiques), trop d’hygiène et d’aseptie, trop de stress chronique…


CONCLUSION : Vous commencez donc déjà à ce stade à entrevoir toute l'importance, tout l'impact des actes de votre quotidien dans le renforcement ou la fragilité de votre système de régulation, garant d'une santé optimum.


Dans la partie 3 ici, nous continuerons de parler « technique » et de développer cette vulgarisation de notre immunité en faisant un tour d’horizon des différentes réponses immunitaires connues. Le but n'est pas de faire de vous des experts en immunologie. Mais juste de vous faire prendre conscience que nous possédons tout ce dont nous avons besoin en nous : un corps merveilleux, à notre service, pour peu que nous en respections les lois. Fidèle jusqu'au bout, malgré nos excès, il accomplit jour après jour un travail colossal pour préserver envers et contre tout notre équilibre interne.


(1) Les lymphocytes B sont produits par la moelle osseuse (B, comme Bone marrow) et ils constituent 18 % des lymphocytes du sang. Les lymphocytes T sont aussi produits dans la moelle osseuse, mais font ensuite un séjour dans le thymus (T comme Thymus). Ils constituent 80 % des lymphocytes du sang. Le thymus est une glande endocrine très développée chez l'enfant jusqu'à ses 20 ans, puis elle arrête de se développer et régresse doucement avec l'âge.



Sylvie Boizet - Naturopathe


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