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LA BOUCHE, ÉLÉMENT CENTRAL DANS LA PROTECTION ET LE RENFORCEMENT DE NOTRE IMMUNITÉ ! Partie 1

Dernière mise à jour : 4 avr. 2023

Sachant que notre intestin abrite plus de 70 % de nos cellules immunitaires, il est admis aujourd’hui qu’une bonne hygiène intestinale est fondamentale pour bénéficier d’une immunité optimum. Mais ce que l’on sait moins, c’est que l’aventure commence bien en amont, tout au début du tube digestif, dans notre bouche ! Oui, notre bouche est un pilier de l’immunité et c’est pourtant l’élément le plus négligé du système digestif, dont on sous-estime largement l’importance.

Nous avons une fâcheuse tendance à faire fi de son entretien pour diverses raisons, mais le prix des soins (et le niveau des remboursements), le coût des prothèses ainsi que la présence de trop de fluor dans différents produits dont les dentifrices (renforçant l'effet cocktail délétère), la présence de dents dévitalisées, d'une orthodontie classique souvent inappropriée et le fait d'avoir encore en bouche des amalgames contenant du mercure sont aussi des facteurs qui rendent les problèmes bucco-dentaires préoccupants pour une grande majorité de la population. Par rapport à d’autres pays, la France est en retard sur la sécurité des soins dentaires et continue d’ailleurs encore à poser des amalgames comme si de rien n’était à des millions de personnes qui ne se rendent pas compte de l’impact pernicieux que cela peut avoir sur leur santé. Fort heureusement, depuis le 1er juillet 2018 (1) un traité international a été signé pour protéger les enfants de moins de 15 ans ainsi que les femmes enceintes et allaitantes : il est enfin interdit d’utiliser du mercure dans les obturations dentaires destinées à cette partie de la population.

A l'heure où le Japon, la Russie ont abandonné les amalgames dentaires au mercure depuis 30 ans, comme en Norvège ou encore en Suède où l'on en pose plus depuis 1999, où l'Allemagne n'enseigne plus leur pose aux étudiants dans les facultés dentaires et où en Californie, chez les dentistes, il est obligatoire d'arborer un panneau bien visible avec une inscription explicative décrivant les dangers du mercure, en France, il reste encore des progrès à faire pour que les mentalités et les protocoles de soins évoluent dans les écoles dentaires et pour éveiller le public et certains professionnels à ce danger réel. Mais pour être honnête, il faut reconnaître que les dentistes de la nouvelle génération sont en train d'évoluer et se sont mis à des normes plus strictes : ils sont de plus en plus nombreux à travailler avec des matériaux sûrs, moins controversés et lorsqu'ils doivent faire des déposes d'amalgames, ils le font de façon méthodique en s'assurant que toutes les conditions de sécurité soient respectées, dans le but de protéger autant la santé de leurs patients que la leur, car ils sont en première ligne. > Ce retard ou cette lenteur n'a rien de bien étonnant dans un pays où les lobbies pharmaceutiques ont leurs entrées privilégiées dans les ordres médicaux et ont infiltré toutes les instances du pouvoir qui s'appliquent à détruire méthodiquement, décennie après décennie, les médecines complémentaires et naturelles ? Comme vous le savez, pour éviter des accidents sanitaires, le ministère de l’Environnement a mis en place depuis longtemps des mesures assez draconiennes concernant l’utilisation d’ustensiles contenant du mercure : les piles, les thermomètres, et même au niveau des crématoriums, car lors d’une incinération le mercure contenu dans les dents des personnes incinérées s’évacue dans l’atmosphère (la réglementation oblige maintenant les crématoriums à utiliser des filtres dans leurs cheminées d’évacuation). A l’inverse, le ministère de la Santé, lui, n’a pas pris la mesure du danger concernant la sécurité de la population (sur leur site, vous pouvez aller vérifier, leur message n’est absolument pas alarmiste : une fois en bouche, le mercure serait inoffensif ! Voir le lien ICI. Et contrairement à ce qu’ils affirment et qu’il faut comprendre, le mercure une fois fixé dans votre organisme ne sera pas forcément détecté dans une analyse de sang. Ce métal très volatil, très attiré par les tissus nerveux et rénaux, sera assez vite stocké dans tous vos tissus corporels. Lorsqu’il est évacué dans l’organisme, il ne sera donc détectable dans le sang que très peu de temps, mais le taux relevé est toujours inférieur à celui de l’intoxication réelle (2). Ce qu'il ne faut pas perdre de vue non plus c'est que selon les personnes, le mercure ne rendra jamais malade, car celles-ci arrivent à l'éliminer (par exemple, la présence de mercure dans les urines révèle surtout que vous l'évacuez, ce qui est plutôt bon signe). La dépose de ces amalgames ne s'impose donc pas systématiquement et mieux vaut y réfléchir à deux fois avant de l'envisager. CONSEILS : SI VOUS AVIEZ L'INTENTION DE VOUS EN DÉBARRASSER, NE JAMAIS FAIRE DÉPOSER VOS AMALGAMES SANS, AU PRÉALABLE, AVOIR ENTREPRIS UN TRAVAIL POUR RENFORCER VOTRE ORGANISME ET LE REQUINQUER PAR UNE SÉRIEUSE RÉFORME ALIMENTAIRE, COUPLÉ À UN TRAVAIL SUR VOS ÉMONCTOIRES EN PARTICULIER, AVEC L’AIDE D’UN MÉDECIN PRATIQUANT LA MÉDECINE NATURELLE OU D'UN NATUROPATHE qui sauront vous aider à vous remettre sur pied en 1ère intention avec sérieux et sûreté, en douceur (et qui peut suffire déjà à une nette amélioration de votre état), avant toute intervention du dentiste. Il ne faut jamais mettre la charrue avant les bœufs ! A savoir aussi : mieux vaut quelquefois éviter la dépose de ses amalgames. Cette intervention délicate faite dans les règles de l'art avec un protocole très précis ne doit se faire qu'en cas de pathologie grave après en avoir bien mesuré les avantages et les inconvénients. Cependant, en dehors des dangers des métaux lourds contenus dans les amalgames (et pouvant être responsables d’un nombre important de problématiques de santé allant du syndrome de la fatigue chronique à des maladies auto-immunes, dégénératives, dont Alzheimer, à la dépression, à des troubles neuro-musculaires, à des mycoses récidivantes, etc), les germes qui vivent et transitent dans notre cavité buccale ne sont pas anodins non plus : notre bouche est la porte d’entrée et le lieu de vie d’une multitude de micro-organismes, car tout comme nos intestins, elle abrite une flore buccale spécifique (que l'on retrouve dans la salive, sur les gencives, les dents 🦷, la langue et dont il faut prendre le plus grand soin. En cas de négligence, des bactéries pathogènes provenant d'une flore buccale déséquilibrée peuvent atteindre d’autres organes du corps, en général par les voies digestives ou la circulation sanguine et provoquer de sérieux problèmes de santé (maladies parodontales, caries, gingivites, pouvant entraîner du diabète, des maladies cardio-vasculaires, des affections respiratoires, un risque de bébés prématurés ou de poids insuffisant, des maladies auto-immunes, des maladies inflammatoires de l’intestin…). Il est donc grand temps de tirer la sonnette d'alarme et de s'en préoccuper tant le grand public ignore les graves répercussions qu'une mauvaise hygiène buccale peut avoir sur leur santé. Notre bouche requiert véritablement une attention toute particulière ! Et en prendre soin jour après jour est à la portée de tous et ne nécessite qu'un investissement minime, simplement de la volonté et de la constance. La plus élémentaire des préventions se traduira donc par des visites régulières chez votre dentiste et un entretien rigoureux quotidien dont je vous parlerais dans mon prochain article. Car la bouche est un sujet vaste d’autant qu’il y a beaucoup à dire puisque qu’il existe peu de communication là-dessus, ce qui est bien regrettable. Il y a souvent des interventions inappropriées avec lesquelles on ne peut plus revenir en arrière, hélas. D’où mon cri d’alerte ! En dehors de toute considération de santé pure, notre bouche est aussi un organe central, fondamental, aux fonctions bien plus larges que le simple fait d’avoir un beau sourire en santé. Elle permet de se nourrir, de communiquer, mais c’est aussi le lieu de la séduction, de la sensualité, de la tendresse (toutes nos expressions, une majeure partie de nos moyens de communication passent par elle). On se construit à travers elle et plus important, ce qui échappe au plus grand nombre, c’est que toute notre structure corporelle se met en place au travers elle, de par la déglutition et ce dès la formation du fœtus, dans la vie intra-utérine, à partir de la 11ème semaine de vie. Ensuite, merveille de la nature, dès la naissance, à l’avant du palais, des fibres nerveuses abondantes nous permettent de têter, d’avoir du plaisir (fonction de survie car en apportant du plaisir cela donne envie de se nourrir). Puis, vers 30 mois, la langue va aller s’appuyer au centre du palais, si tout se passe bien (encore un sujet intéressant souvent négligé), et c’est ainsi que la structure du corps se met en place. D’ailleurs, les enfants à la structure buccale mal développée ont du mal à parler. Et que dire de la relation mère-père-enfant : être porté, massé, touché, allaité, tout concourt au développement harmonieux du bébé. L’allaitement, qui revient en force et avec bonheur, est tellement bénéfique : il permet entre autres le développement harmonieux de l’occiput et des muscles du crâne de l’enfant (l'effort y est plus important qu'en cas d'alimentation par biberon). Mais je m’éloigne un peu, il y a tellement à dire à ce sujet. Bref, la structure du corps se met en place avec la déglutition et un bon équilibre crânien, buccal permet un équilibre global.

Pour en terminer avec cet aspect fondamental sur l’importance de notre bouche, petite aparté sur l’Homonculus de Penfield (voir la représentation ci-jointe) (3), ce petit homme aux jambes toutes petites mais avec de grosses mains et dont la tête et en particulier la bouche sont surdimensionnées, du nom du neurologue américain Wilder Penfield (1891-1976) qui l’a mis en évidence au cours de ses observations avec ses patients, dans les années 40-50. Cette silhouette représentative des différentes parties du corps humain est l’exacte copie de la façon dont elles se projettent au niveau de notre cortex cérébral. Ainsi, chaque région corporelle est assimilée à une zone du cortex qui reçoit et analyse les stimuli. C’est pourquoi nos mains et notre bouche apparaissent disproportionnées car ces parties sont dotées de très nombreux récepteurs sensoriels, qui par conséquent occupent une part plus importante de la surface corticale. Autrement dit, en règle générale, nos perceptions sensorielles sont plus fortes dans ces parties du corps (bouche, mains), d’où l’importance des baisers, des câlins, des caresses pour nous structurer harmonieusement en terme de sensibilité par rapport aux émotions que cela nous fait ressentir ! ✔️ CONCLUSION : Ainsi, j’espère qu’au travers de mon exposé parfois long, j’ai pu susciter chez vous cet intérêt pour votre bouche et ses différentes composantes et qu’il vous permettra d’y porter davantage attention et respect. Une dernière recommandation : ne cachez pas vos sourires, ils sont les indispensables soleils qui permettent d’illuminer les journées de la multitude de personnes que vous côtoyez à chaque instant de votre vie, prenez-en grand soin ! Sylvie Boizet - Naturopathe (1) Traité signé lors de la Convention de Minamata du 10 octobre 2013, à Kumamoto, au Japon, visant à protéger la santé humaine et l’environnement contre les effets néfastes du mercure. Ce traité est entré en vigueur le 16 août 2017. Ainsi, consécutivement à cette convention et à sa ratification par l’Union européenne, l’interdiction d’utiliser du mercure dans les amalgames dentaires destinées aux enfants de moins de 15 ans ainsi qu’aux femmes enceintes ou allaitantes s'applique depuis le 1er juillet 2018. Il est important de le savoir et d’en informer les personnes concernées, particulièrement en France où l’interdiction du mercure dans les amalgames dentaires n’est toujours pas d’actualité.

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